mardi 30 décembre 2008

La vie est bien trop courte

Toute la nuit
Ai-je entendu
Ton vagissement de plaisir
Répété
Et le plaisir
De toutes celles
Moins expertes
Ou plus mal aimées
Jouissant de te voir
Expérimenter
La dextérité de tes doigts

Au petit matin
J'ai mis un point final
A ton bonheur
Déposant
Un tendre baiser
Sur tes lèvres charnues
Et tu t'ès endormie
Comme une enfant

samedi 27 décembre 2008

Je ne veux pas t'imaginer heureuse

Moi
Je ne veux pas t'imaginer heureuse
Je veux que tu le sois

Je te veux heureuse
Parce que un jour
Nous serons ensemble
Entendre de ta voix
Mille je t'aime
Sentir dans tes mains
Le désir
Voir dans tes yeux
L'espérance
Savourer dans tes larmes
La liberté
Goûter dans tes lèvres
La passion

Car je sais
Que t'on cœur
N'est qu'amour
Moi
Je ne veux pas t'imaginer heureuse
Je veux que tu le sois

vendredi 26 décembre 2008

La couleur de l'amour

A la question de savoir
-Quelle est la couleur de l'amour ?
Je crains fort ne pouvoir
Répondre que par détours

Le timide fuit la lumière
Comme Satan fuit la croix
Et de l'amour la première
Blanc, il veut comme autrefois

L'intrépide voit du rouge
Sombre comme du Bordeaux
Et lorsque sa dame surgit
Rouge coule dans ses eaux

Le vaillant plein d'arrogance
Attend du ciel un signe
Et vert comme l'espérance
De madame se montre digne

Le cocu arrive atone
Mais ne peut passer la porte
La faute au décor qu'il porte
Se contente de rire jaune

Quel drôle de confusion
De l'amour cet arc-en-ciel
Des couleurs à profusion
Et pour dame un pot de miel

jeudi 18 décembre 2008

Le bonheur tombant du ciel

La neige continue de tomber
Doucement
Plus blanche que jamais
Doucement
Comme si une déesse ex Femina
Et vierge
S'adonnait
Au plaisir céleste
Et laissait échapper
Sa vaginale excrétion
Pour repeindre
Sur notre vieille
Terre
Le blanc manteau
Des songes
D'un printemps
Annoncé

Carlos Tronco
Mondeville
03/03/05

mardi 16 décembre 2008

Bâton rose parfumé à la fraise

A l'ombre d'un vieux chêne
M'ayant assoupi, je rêvais
Humant parfums envoûtants et frais
Je rêvais d'un amour sans peine

Que soient raccourcies les distances
Quand Cupidon d'un air coquin
Frappe à la porte, tôt le matin
Pour abolir maintes convenances

Je rêvais caressant l'herbe qui poussait
à la vitesse d'un cheval au galop
Comme la marée que t'inondait

Pour me réveiller au clair de lune
Teintes mes lèvres, roses, par tes lèvres
Tel un plagiat de "blanche neige"

CT
Mondeville
02/03/05

dimanche 7 décembre 2008

Bonne nuit

Quand le soir s'avance

vers la douce nuit

étoilée

et qu'à l'horizon danse

dame lune

et ses pensées

quand l'austérité des cieux

attriste nos soirées

alors

il nous faut dormir

alors il nous faut rêver

à l'aube

qui nous réveillera

demain de beau matin

et puisse-je à l'oreille

doucement dire :

-Alors?

…As-tu dormi mon bien?


CT
Mondeville
18/12/05

jeudi 4 décembre 2008

Ode à la lumière

Que la lumière te soit douce
Et que les mots sucrent ton espoir
Comme cet enfant qui suce son pouce
Profite de la clarté ; en attendant le soir

Puis je viendrai, comme à l’habitude
Parler du vaste monde, en te tenant la main
Et tu peux me croire, sans fausse certitude
Ce sont tes mots d’amour, qu’apaisent ma faim

Cette faim du monde, et de vérité
Que cherchent, parmi les brillantes comètes
Cherchent nuit et jour, cherchent les poètes
Trouver la lumière, mon vœu de pauvreté

22/06//04

mercredi 3 décembre 2008

HAUTE NUIT

Si je savais où pousse
L’arbre du bonheur
Je lèverais les voiles
Et prompt je partirais
Contre vents et marées
Pour t’apporter de ses fruits
Que je goûterais d’abord
Pour ne pas t’empoisonner
Si je savais où se cache la lune
Où s’endort le soleil
Si je savais qui est Dieu
Aussitôt je partirais
Frapper à leurs portes
Implorer le savoir
Si je savais comment te charmer
Aussitôt je t’embrasserais
Oubliant le monde
Mais
Que sais-je
A part blesser
En dehors de vieillir
Peut être dire bonsoir avec tendresse
Effacer les cauchemars de la paume de la main ?
Chasser la peur d’un souffle chaud?
Comment puis-je le savoir
Si tu ne m’écoutes pas ?

Carlos Tronco
Mondeville
22/12/04

mardi 2 décembre 2008

Lutte

Au commencement,
Il n'y avait que les ténèbres,
E les ténèbres cachaient le ciel,
Et le ciel cachait les étoiles,
Et les étoiles gardaient jalousement leur lumière.
Ensuite,
Petit à petit,
Un pied devant l'autre,
La musique,
Le chant lointain des tambours,
La plainte douloureuse,
Des membranes étirées et battues,
Se fit entendre.
Avançant inexorablement,
Comme le temps qu'avance sans fin.
Quand le tam-tam des tambours se tut,
Les sons cristallins des flûtes et clarinettes,
Se rendirent perceptibles.
Ce n'était déjà pas la musique,
C'était l'espoir,
C'était la vie,
Qui jaillissait de l'au-delà.
C’était la vague qui caressait,
Le sable insatiable,
D’une plage attentive.
Une voix,
Et ensuite beaucoup.
Avec la chanson,
Maintenant on percevait distinctement,
Les cierges,
Que chacun emportait,
Depuis tant d'années,
Eteintes,
Au plus profond de sa poitrine,
Pendant qu'ils se trouvaient, seuls et loin.
Un premier a fait un pas
Et ensemble, ils n'étaient plus,
Goutte timide de pluie
Mais une mer impétueuse.
Quelqu'un avait ajouté du sel,
à l'eau
Et fait de malheureuses larmes
Un immense océan azur.