mardi 2 décembre 2008

Lutte

Au commencement,
Il n'y avait que les ténèbres,
E les ténèbres cachaient le ciel,
Et le ciel cachait les étoiles,
Et les étoiles gardaient jalousement leur lumière.
Ensuite,
Petit à petit,
Un pied devant l'autre,
La musique,
Le chant lointain des tambours,
La plainte douloureuse,
Des membranes étirées et battues,
Se fit entendre.
Avançant inexorablement,
Comme le temps qu'avance sans fin.
Quand le tam-tam des tambours se tut,
Les sons cristallins des flûtes et clarinettes,
Se rendirent perceptibles.
Ce n'était déjà pas la musique,
C'était l'espoir,
C'était la vie,
Qui jaillissait de l'au-delà.
C’était la vague qui caressait,
Le sable insatiable,
D’une plage attentive.
Une voix,
Et ensuite beaucoup.
Avec la chanson,
Maintenant on percevait distinctement,
Les cierges,
Que chacun emportait,
Depuis tant d'années,
Eteintes,
Au plus profond de sa poitrine,
Pendant qu'ils se trouvaient, seuls et loin.
Un premier a fait un pas
Et ensemble, ils n'étaient plus,
Goutte timide de pluie
Mais une mer impétueuse.
Quelqu'un avait ajouté du sel,
à l'eau
Et fait de malheureuses larmes
Un immense océan azur.

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